Mardi 29 mai 2018 de 18h à 22 h

La solitude et l'isolement des personnes de plus de 60 ans

Un Club Isère Gérontologie exceptionnel à partir d’une enquête commanditée par l’association Les petits frères des Pauvres

 

 La solitude et l’isolement des personnes de plus de 60 ans

 Le mardi 29 mai 2018 de 18h à 22h à la salle polyvalente

37 Bis Rue Blanche Monnier à GRENOBLE

(Quartier de l’Ile Verte)

 

Compte rendu par Claude Fages.

 

Ce Club a été un peu différent des autres. L’ambition était qu’il puisse déboucher d’une part sur une prise de conscience de l’importance de ce « fléau » que représente l’isolement pour une personnes âgée, et d’autre part sur des préconisations et des pistes de travail.

Introduction

L’isolement est une coupure, une rupture avec les autres et la plupart du temps subi, un état involontaire et une souffrance.

« L'isolement du prisonnier, l'isolement du migrant, l'isolement du SDF...Il y a toujours une souffrance, une exclusion, un rejet, un abandon, une indifférence ou même une sanction.

La souffrance c’est l’absence de reconnaissance (j’existe encore) et l’absence d’amour. (Je ne suis plus « aimable »)

C’est l’absence de regard porté par l’autre sur soi qui est à l’origine du sentiment d’isolement.

L'isolement est une condamnation et la solitude une opportunité.

Ne pas confondre l'isolement forcé et désespérant du SDF au milieu d'une métropole et la solitude de l'aventurier au Pôle Nord.

Est-ce la personne qui s’isole ou la société qui crée les conditions de son isolement ?

 

Interventions

 

 

Jean-Louis Wathy délégué général adjoint des petits frères des Pauvres a présenté les résultats d’une enquête effectuée par CSA. Elle fait apparaître qu’il y a 300 000 personnes en situation de mort sociale et 900 000 qui sont en état d’isolement relationnel (moins de quatre contacts par semaine !)

A suivi le témoignage de Priscille Moulin, assistante sociale qui a expliqué combien elle est confrontée dans son exercice professionnel à la solitude douloureuse de certaines personnes âgées et la difficulté à trouver des réponses adaptées.

 

Annick Piquet, responsable de DIGI, a présenté le dispositif intergénérationnel isérois qui propose une cohabitation entre une personne âgée qui a un grand logement et une personne qui a besoin d’un logement (la plupart du temps un étudiant mais ouverture possible à un autre public).

 

Annie, bénévole aux petits frères des Pauvres a témoigné de l’accompagnement qu’elle fait auprès d’une personne âgée en binôme avec une autre bénévole.

Claude Rebotier, a expliqué comment dans la commune de Biviers toute une organisation de « Voisins à l’écoute » s’était mise en place à côté des « voisins vigilants » !

 

 

Camille Chaix de l’association « Les Habiles » a démontré comment l’habitat participatif pouvait être une forme d’habitat choisi pour éviter de se retrouver seul (e).

En quoi les nouvelles technologies peuvent être des outils pour lutter contre l’isolement ?

Julie Charvet du Tasda a évoqué Isère ADOM, plateforme numérique développé par le département, outils d’information mais qui à terme pourra être un outil partagé entre la personne âgée, sa famille et les professionnels sociaux, médico sociaux et médicaux. Elle a mentionné les tablettes comme un support de liens sociaux ainsi que la téléalarme !

 

Arthur Lhuissier, responsable au CCAS de Grenoble a présenté un projet d’étude de terrain visant à définir un plan d’actions partenarial pour lutter contre l’isolement des personnes âgées notamment pour la population qui vieillit dans les quartiers prioritaires.

 

Au fil des échanges quelques pistes d’actions ont été évoqués dont Isère Gérontologie pourrait être porteuse !

  • Sensibiliser tous les acteurs notamment informer les médecins généralistes en mettant à disposition un numéro de téléphone unique (Isère ADOM ?)
  • Décloisonner les actions des professionnels et celles des bénévoles, les services publics et les initiatives privées (associatives)
  • Faire des coopérations entre acteurs de proximité (voisins, commerçants, professionnels, bénévoles…). Etablir des chartes territoriales ?
  • Repérer les « moments » de fragilité comme le veuvage, la maladie, un divorce ou tout simplement la fermeture du seul commerce de proximité…
  • Mieux utiliser le registre communal des personnes fragiles en le dédramatisant.

MONALISA semble être un cadre pertinent à la mise en place d’une vraie politique de lutte contre l’isolement.

Pourquoi ne pas œuvrer pour faire vivre cette mobilisation en Isère ou sur un de nos territoires ?

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